« Je ne suis pas ce que je pense que je suis, ni ce que tu penses que je suis. Je suis ce que je pense que tu penses que je suis. »

Cette citation de Charles Horton Cooley m’interpelle profondément. Elle illustre à quel point notre perception de nous-mêmes dépend du regard des autres. Nos interactions façonnent, modifient et entretiennent notre image de soi. Nous nous construisons à travers la façon dont nous croyons être perçus.

​

Par exemple, si quelqu’un me dévisage, mon attitude peut changer. Selon Cooley, ce processus comporte trois étapes : nous imaginons notre apparence aux yeux d’autrui, le jugement qu’il porte sur nous et les émotions qui en découlent. Ainsi, notre identité se transforme selon ce que nous pensons que les autres pensent de nous même si ces impressions peuvent être erronées, car nous ne lisons pas dans leurs pensées.

​

Cette idée suggère que notre identité, sans cesse façonnée par les interactions sociales, pourrait parfois reposer sur des perceptions faussées. Ne risquons-nous pas alors de bâtir une image de nous-mêmes fondée davantage sur le désir de plaire que sur notre véritable nature ?